L’électricité. Que ce soit du côté de la production comme de la consommation, de nombreux changements sont apparus en 2020. Entre modifications des habitudes, hausses des températures et impacts géopolitiques, la consommation et la production sont en baisse. En dépit d’une consommation moindre, le mécanisme de capacité à dû être adapté pour assurer une sécurité d’approvisionnement sur la fin d’année et sur le début de 2021. Zoom sur une année qui a bousculé le marché de l’électricité.
Consommation électrique en France : le plus bas niveau depuis 10 ans
La consommation électrique connaît une baisse en 2020. Du fait du premier confinement et des températures anormalement douces*, la demande des consommateurs a été moins importante qu’en 2019. Elle représente 460 TWh sur l’année qui montre un recul de 3,5% par rapport à l’année précédente (après correction de l’effet météorologique).
D’ailleurs, nous constatons une diminution de 10,5% de la consommation électrique de la grande industrie, en grande partie due à leur fermeture totale ou partielle, entre mars et avril 2020.
Egalement, on note un recul de 4,5% de la consommation sur la période de mars à octobre 2020, par rapport à la moyenne de 2014 à 2019 sur cette même période.
Cette baisse de consommation montre certaines tendances sur le long terme :
- Développement d’actions d’efficacité énergétique
- Ralentissement la croissance économique
- Développement de la tertiarisation de l’économie française
* De janvier à mai 2 à 3° supérieurs à la moyenne plaçant ces mois au rang des plus chauds depuis 1900 : février 2ème, avril 3ème et mai 5ème.
Production électrique en France
Par rapport à l’année 2019, la production d’électricité a chuté de 7% avec un total de 500,1 TWh de produit. Entre baisse de la demande et fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, cette tendance baissière est naturelle. Le nucléaire a donc été particulièrement touché par la fermeture de la centrale et subi une baisse de 11,6% de production d’électricité sur l’année. En 2019, on calculait une production de 379,5 TWh d’électricité d’origine nucléaire tandis que 335 TWh est comptabilisé en 2020.
En parallèle, la production thermique fossile a également réduit de 4,5 TWh pour 37,6 TWh. Cette production a diminué car elle a été bien moins sollicitée. L’effet positif ressenti est la diminution directe des émissions de gaz à effet de serre (CO2) de -9% par rapport à 2019.
La production d’énergie renouvelable est, à contrario, en augmentation par rapport à l’année précédente et représente 127 TWh. Cela est le résultat de la mise en service d’installations des parcs électriques renouvelables, ainsi que des conditions météorologiques favorables à leur production.
D’ailleurs, la production d’énergie éolienne a augmenté de 6 TWh par rapport à 2019, ce qui place cette énergie comme la troisième source de production d’électricité (devant le gaz qui est à 34,5 TWh produit). Enfin, la production hydraulique représente 65,1 TWh d’électricité en 2020. Cela constitue une augmentation de 5% par rapport à 2019.
Echange sur le marché Européen
Le solde français des échanges sur le marché européen est en baisse, dû à un prix de marché en baisse de 18% entre 2020 (32,2€/MWh) et 2019 (39,5 €/MWh).
Globalement, les prix de marché sont impactés par l’épidémie ainsi que par des températures plus élevées que les normales de saison. Le prix espagnol a perdu 29% en 2020 par rapport à 2019, les Pays-Bas 22% et l’Italie a perdu 28% sur le prix du MWh de 2019.
Les échanges sur l’année sont très volatiles, avec une France importatrice pendant 43 jours (contre 25 sur 2019). Cette augmentation des importations s’explique notamment par la baisse de la disponibilité du parc nucléaire.
Néanmoins, la France se positionne en 1er pays exportateur d’Europe avec un solde à plus de 43,2 TWh sur l’année 2020.
Quelles perspectives pour 2021 ?
Les prix de l’électricité risquent d’augmenter sur l’année 2021. La situation s’est stabilisée pour le marché de l’électricité, nous nous sommes adaptés à la crise sanitaire que nous vivons encore. Toutefois, les températures continuent d’être au-dessus des normales de saison. La demande française et européenne pourrait en souffrir. Attention, par contre, au prochain hiver 2021/2022 qui est placé en “vigilance particulière”. Le marché est à surveiller.
La part de l’énergie nucléaire et de l’énergie fossile continueront de diminuer en France afin de respecter les objectifs de développement durable fixés, de la loi de programmation de l’énergie et ainsi laisser plus de place pour les énergies renouvelables dans le mix énergétique français.
En parallèle, la réglementation continue à s’adapter pour garantir l’approvisionnement et le développement des énergies renouvelables. Vous risquez donc de voir vos factures augmenter sur l’année 2021. Afin d’optimiser vos contrats, faites-vous accompagner par des experts !
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Source : RTE – Bilan électrique 2020