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Prix de l’électricité : l’Assemblée nationale a initié une mission d’information sur les prix de l’électricité, dirigée par les députés Maxime Laisney (LFI) et Philippe Bolo (MoDem). Cette démarche vise à analyser le système tarifaire post-ARENH (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique), qui prendra fin fin 2025. Les députés s’efforceront de comprendre les coûts liés à la production nucléaire et d’identifier des solutions pour garantir des tarifs compétitifs et stables pour les consommateurs, particuliers ou entreprises. La mission prévoit des auditions de divers acteurs du secteur de l’énergie entre mi-mai et fin juin 2025
À retenir : Le prix de l’électricité a toujours été un sujet hautement politique, tout comme la planification pluriannuelle de l’énergie. Toutefois, on peut déplorer que de nombreuses interventions politiques non coordonnées contribuent à accentuer l’incertitude autour des factures d’énergie, des budgets ou de la négociation des contrats au delà de 2025. Le rythme du temps politique est en décalage avec les attentes et les besoins des...
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La PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Energie) n’avance pas : le projet de la troisième PPE en France a bouclé sa consultation publique. Elle met en avant des ambitions fortes pour les énergies renouvelables, notamment l’éolien offshore. Cependant, un point crucial, l’électrification des usages, est jugé insuffisant. Cette électrification est essentielle pour accompagner la production accrue d’électricité bas carbone, afin d’éviter une crise énergétique. Le débat sur le rôle des renouvelables et le nucléaire reste vif, mais des ajustements sont possibles après adoption. Pendant ce temps, RTE a adopté son Schéma Décennal de Développement du Réseau (SDDR) qui prévoit des évolutions pour soutenir la transition énergétique en France. Il met l’accent sur le renforcement du réseau pour intégrer les énergies renouvelables et répondre à la hausse de la demande d’électricité. Ce plan vise à améliorer l’adaptabilité des infrastructures, à favoriser la décentralisation de la production d’énergie et à garantir la résilience du réseau face aux défis climatiques et aux nouvelles exigences...
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Le scénario de la 6ème période des CEE se précise : le gouvernement a mis en consultation les niveaux d’obligations et les objectifs pour la 6e période des CEE (2026-2030), avec une date limite pour les commentaires fixée au 5 avril. La version finale est intégrée à la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE). À titre de référence, le niveau minimal proposé des obligations annuelles pour la 6e période est de 825 TWhCumac, soit le niveau d’obligation maximal de la 5e période (pour 2025). En revanche, le niveau maximal pourrait aussi être retenu et correspond à plus du double de cet objectif minimal (1750TWhc) ! L’augmentation attendue des objectifs arriverait alors que le rythme de dépôt des CEE précaires en 2025 a chuté et est 40% trop bas (vs. l’objectif annuel).
À retenir : les CEE s’élèvent à 6 à 8€/MWh dans vos factures de gaz ou d’électricité. Les contrats prévoient une clause de révision pour la 6ème période. Le doublement des...
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Le TURPE 7 est publié par la CRE : la CRE a publié ses décisions finales sur le TURPE 7, le tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité pour la période 2025-2028. Ce tarif vise à soutenir l’électrification croissante des usages et à préparer les réseaux aux défis futurs du système électrique. Il donne des moyens supplémentaires à Enedis (+40% de dépenses à 2028) et à RTE (triplement des dépenses à 2028). Il inclut une augmentation anticipée de 7,7 % au 1er février 2025 pour couvrir les charges prévisionnelles et apurer le solde du compte de régularisation des charges et produits (CRCP) du TURPE 6.
Le TURPE 7, qui reprend la structure du TURPE 6, renforce également les incitations à la performance, notamment sur la maîtrise des coûts opérationnels et la qualité de service des gestionnaires de réseau, avec des objectifs élevés de réduction des délais de raccordement.
À retenir : le TURPE représente entre 20 et 30 % de la facture...
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Accises sur l’électricité : la réforme du calcul de l’accise sur l’électricité (la CSPE sur vos factures) entraîne deux ajustements tarifaires cette année. Depuis le 1er février 2025, les tarifs d’accise sont les suivants : 33,70€/MWh pour les « ménages et assimilés », 26,23€/MWh pour les « PME » et 22,50€/MWh pour les « Hautes puissances ». La loi de finances 2025 ajuste ces tarifs à 25,09€/MWh pour les « ménages et assimilés », et à 20,90€/MWh pour les autres catégories, tarifs auxquels il faut rajouter une majoration de 4,89€/MWh pour financer les missions de service public..
À retenir : En août 2025, la CSPE diminuera pour les TPE, PME et particuliers, compensant l’augmentation de la TVA sur l’abonnement. En revanche, pour les entreprises « Hautes puissances », elle augmentera de plus de 3 €/MWh, soit 29,98€/MWh pour les « ménages et assimilés », 25,79€/MWh pour les « PME » et « Hautes puissances ». Il est conseillé de vérifier votre...
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Le gaz naturel en 2024 : ce 4 mars 2025, NaTran (anciennement GRTGaz, transporteur du gaz naturel en France) à présenté un bilan du marché gazier en 2024 et les perspectives de la transition énergétique. NaTran souligne la stabilisation des marchés gaziers européens malgré un contexte difficile et la baisse de la consommation de gaz en France. La France reste un point clé pour l’importation de GNL en Europe, avec des stockages très sollicités.
À retenir : pour les entreprises et les particuliers, la baisse des volumes consommés fait porter le coût du réseau sur moins de clients consommant moins de volume. Il faut s’attendre à moyen terme à une hausse de l’ATRT et de l’ATRD (transport et distribution) sur les factures. Le prix du marché de gros projeté par Natran à l’horizon 2028 est cohérent avec les mises en production de terminaux GNL à travers le monde. A ce prix, il faudra ajouter le surcoût attendu pour les injections obligatoires...
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Choc tarifaire sur l’électricité en 2026 : selon UFC-Que Choisir, la hausse des TRV (Tarifs réglementés de vente) pourrait atteindre +19 % l’an prochain, principalement en raison de la fin de l’ARENH (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique). Toutefois, l’étude de l’UFC pourrait être alarmiste, car dans son calcul du TRV elle substitue à l’ARENH un approvisionnement au prix du marché. Ce calcul est bien expliqué mais la conclusion est trompeuse. L’hypothèse prise par UFC est de maintenir la portion marchée de 2023 utilisée dans le TRV actuel. Or, celle-ci ne sera plus incluse dans les calculs du TRV de 2026. En réalité, on remplacera un approvisionnement coûteux de 2023 par un prix plus bas et un approvisionnement à l’ARENH par un prix de marché plus élevé, mais bien inférieur à celui de 2023. Ainsi, les effets de hausse et de baisse devraient (pourraient ?) s’équilibrer – les évolutions du marché sur 2025 nous donneront la réponse.
À retenir : bien...
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Remplissage des stocks de gaz – enjeux pour l’hiver 2025-2026 : alors que l’hiver 2024 touche à sa fin, la question du remplissage des stocks de gaz pour préparer l’hiver 2025-2026 devient cruciale. En effet, les niveaux de stockage actuels sont relativement faibles et en dessous de la moyenne des huit dernières années. Plusieurs facteurs ont influencé la consommation de cette saison hivernale : (1) des températures plus froides que l’hiver précédent, (2) des objectifs ambitieux de remplissage imposés par la Commission européenne (90%) et (3) le phénomène de DunkelFlaute (ça ne s’invente pas), une période prolongée de faible production d’énergie éolienne et solaire dans le nord de l’Europe, contraignant ainsi les producteurs à recourir au gaz pour la production d’électricité.
Face à cette situation, de nombreux pays et acteurs du marché plaident pour une révision des objectifs de remplissage. Par exemple, Engie estime qu’un taux de 80 % de remplissage à l’entrée de l’hiver serait suffisant, une position partagée par...