👉 Prochaine consultation Electricité
Vous souhaitez profiter d’un marché de gros 2026 et 2027 de l’électricité relativement stable ces derniers mois, dans un contexte économique incertain ? Vous n’avez pas pris part à notre précédente consultation et votre contrat d’électricité arrive bientôt à échéance ? Ne manquez pas notre appel d’offres groupé électricité de printemps : une opportunité pour sécuriser votre contrat d’électricité et anticiper vos budgets. L’inscription est ouverte jusqu’au mercredi 14 mai 2025 ! C’est à portée de votre souris :
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VOTRE ACTU DU MARCHÉ
Compétitivité de l’électricité : le 22 avril 2025, lors d’une audition devant la commission d’enquête du Sénat sur les aides publiques aux grandes entreprises, Luc Rémont, PDG d’EDF, a assuré que le prix de l’électricité en France est actuellement le plus compétitif d’Europe et le sera (note : serait ?) également par rapport aux États-Unis, à l’exception de deux ou trois États américains. Il a précisé que le prix de l’électricité pour la France, sur les marchés de gros pour livraison en 2026, est à peine suffisant pour couvrir les coûts de production d’EDF pour son parc nucléaire actuel (ce que semble corroborer la CRE, qui a annoncé un prix à confirmer de 67€/MWh). En réponse aux critiques d’industriels français concernant des tarifs trop élevés, Luc Rémont a souligné qu’il n’est pas dans l’intérêt d’EDF de subventionner la décarbonation d’entreprises utilisant principalement du gaz. Il rajoute qu’il reste à déterminer la part de financement de l’État pour le programme des EPR2, essentielle pour limiter l’endettement d’EDF. Actuellement, l’État financerait seulement 55 % du projet, contre 75 % dans d’autres pays européens. Enfin, le président d’EDF pointe le risque d’un système surdimensionné (réseau de transport, de distribution et de production). Les coûts par unité de consommation seront alors plus élevés.
À retenir : le PDG défend avec habileté la position d’EDF et son bilan, en pointant l’équation rentabilité, soutien à l’industrie, investissements massifs et électrification de l’économie. Les récentes annonces de licenciements chez ArcelorMittal illustrent toutefois une réalité claire : EDF ne peut assumer seul la charge de la réindustrialisation et la décarbonation en baissant ses prix.
Autre point d’attention : si la consommation électrique ne suit pas, à court et moyen terme, la trajectoire ambitieuse fixée par la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), les investissements colossaux dans les infrastructures, chiffrés en milliards, se traduiront inévitablement par une nouvelle hausse du TURPE à moyen terme. Même causes, mêmes effets : on l’a déjà observé avec l’augmentation brutale des coûts d’accès au réseau gazier sur les factures.
En bref :
- Sommet sur l’énergie : lors du sommet de l’AIE (Agence internationale de l’énergie, chantre de la décarbonation), à Londres, les États-Unis ont dénoncé les politiques anti-fossiles, les qualifiant de “dangereuses”, s’opposant à une sortie totale du pétrole et du gaz. L’AIE appelle à diversifier les sources, garantir la prévisibilité politique et renforcer la coopération pour assurer la sécurité énergétique mondiale. Le monde bascule t’il d’une décarbonation à marche forcée vers le retour en force des énergies fossiles ?
- Electrification : Ce n’est pas forcément l’avis de la Commission Européenne. Celle-ci prévoit d’adopter un plan d’action visant à accélérer l’électrification de l’UE. Actuellement, l’électricité représente moins de 25 % de la consommation d’énergie. Initialement prévu pour 2026, ce plan pourrait être avancé à fin 2025, pour s’aligner avec un nouveau paquet législatif sur les réseaux électriques.
- Souveraineté : sur la même longueur d’onde que la commission, le 23 avril 2025, une vingtaine d’organisations (*) ont adressé une lettre ouverte aux parlementaires pour accélérer la publication de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) 2025-2035, soutenir l’électrification bas carbone et réformer la fiscalité des énergies, afin de renforcer la souveraineté énergétique de la France et réduire la dépendance aux énergies fossiles. Ils rappellent que la France verse 65 Milliards d’€/an pour couvrir ses besoins en énergie fossile ! La neutralité carbone est recherchée à l’horizon 2050.
(*) Union Française de l’Electricité, acteurs du renouvelable ou du nucléaire - A retenir : les acteurs économiques, les investisseurs et les consommateurs ont surtout besoin de visibilité et de stabilité. Cela passera par une feuille de route claire, engageante, réconciliant production, distribution et consommation ainsi qu’une fiscalité cohérente (dont la taxe carbone). L’électricité est aujourd’hui plus taxée que certaines énergies fossiles et son utilisation est plus chère que les énergies carbonées.
- Encore plus en bref :
- La CRE propose un “niveau de certitude” pour les contrats de fourniture aux particuliers : il va de A à D. A : offre entièrement fixes sur 12 mois et D : les prix sont indexés et “imprévisibles” dès la signature du contrat. Ce “score” qu’on peut apparenter au “nutri-score” de l’énergie fait parti des mesures visant à améliorer la transparence et la lisibilité des offres proposées par les fournisseurs aux consommateurs, notamment particuliers.
- Selon le Global Wind Report, 117GW de puissance éolienne ont été installés en 2024 dans le monde. D’ici 2030, l’objectif est de passer à 320GW installés annuellement.
- 1 482GW : c’est la puissance éolienne et solaire installée en Chine. Elle dépasse la puissance des centrales au charbon (1 451GW). A titre de comparaison, la puissance des centrales nucléaire en France est de 61GW, quand le solaire et l’éolien atteignent 50GW.
- Changement d’orientation : alors que ce n’était pas prévu, mais prenant en considération les objectifs de décarbonation et l’intermittence des énergies renouvelables, l’Espagne pourrait reconsidérer l’arrêt de ses centrales nucléaires en 2035 (7 réacteurs sont en activité, représentant 20% de la production d’électricité du pays) (Bloomberg)
Les marchés :
- Marché de gros de l’électricité : nous avions déjà souligné la divergence entre les évolutions des prix de gros du gaz et de l’électricité et les tendances récentes confirment ce constat : alors que le prix de gros du gaz 2026 a chuté de 10 % en une semaine, la baisse reste nettement moins marquée sur le marché de l’électricité. Le point de convergence des prix de gros à terme de l’électricité demeure autour de 60 €/MWh, sans véritable décrochage ni envolée. Le contexte actuel continue ainsi d’offrir une opportunité pour renégocier les contrats de fourniture. À surveiller également : la production solaire a atteint un tel niveau ce week-end qu’elle a dû être écrêtée — une situation dont l’impact méritera d’être analysé sur le long terme, d’autant que le soleil s’annonce omniprésent cette semaine, tandis que la demande restera faible.
Marché de gros du gaz : toutes les échéances “gaz” se détendent, notamment en lien avec l’arrivée de forts volumes de GNL sur l’Europe. Le niveau des stocks a d’ailleurs atteint 38% en France (c’est presque 10% de plus en une semaine) et 39% en Europe. La demande de GNL chinoise a en effet baissé de 20% sur le mois d’avril, facilitant les approvisionnements européens. Les échanges entre les USA et la Chine sur les droits de douane pourraient néanmoins inverser cette tendance si la Chine devait de nouveau importer du gaz américain.
Suivi des prix de marché de gros de l’électricité :
Baseload (€/MWh) :
Années | Clôture | ||
17/04/2025 | 25/04/2025 | ||
2026 | 60,63 | 60,11 | ↓ |
2027 | 59,34 | 58,63 | ↓ |
2028 | 62,57 | 62,30 | ↓ |
Suivi des prix de marché de gros du gaz :
Marché TRF (Trading Region France) (€/MWh) :
Années | Clôture | ||
17/04/2025 | 25/04/2025 | ||
2026 | 33,00 | 30,29 | ↓ |
2027 | 28,43 | 27,22 | ↓ |
2028 | 24,88 | 24,72 | ↓ |