Bilan final RTE 2015 sur les énergies renouvelables
Le bilan 2015 publié par RTE met en exergue l’importance grandissante de la gestion fine de la distribution d’énergie. Un été comportant une période caniculaire et un début d’hiver accompagné de températures élevées ont ainsi souligné l’urgence de l’accélération du développement de technologies évoluées qu’il s’agisse du pilotage ou de l’effacement.
Ce bilan permet d’apprécier les premiers effets de la transition énergétique en France, ce tant en matière d’énergie renouvelable que d’échanges frontaliers et d’efficacité des dispositifs d’effacement disponibles sur l’année.
La consommation électrique
Après 3 années de stabilité, la légère reprise de 0,5 % fait monter la consommation à 476,3 TWh. Les basses températures du début d’hiver et celles supérieures à la moyenne en été génèrent une hausse de 2,2 % par rapport à 2014 avec une consommation brute de 475,4 TWh en France métropolitaine.
Bien que la consommation d’énergie dans l’industrie varie sensiblement d’un secteur d’activité à un autre, la hausse de consommation s’établit à 0,2 % par rapport à 2014 pour atteindre 67,6 TWh. Le redressement du marché automobile et la bonne tenue de la filière aéronautique sont pour beaucoup dans cette hausse avec respectivement + 5 % et + 5,6 %. À l’opposé, les secteurs papier carton et sidérurgie enregistrent de fortes baisses avec 4,1 % et 2,3 %. La consommation des PMI/PME, professionnels et particuliers équivaut à ce qu’elle était en 2013 après 18 mois de baisse. La pointe de consommation d’énergie a été atteinte le 16 février à 19 h avec 91 610 MW. La consommation minimale a été enregistrée le 16 août à 7 h avec 29 558 MW
Les énergies renouvelables indispensables à la transition énergétique
Avec 746 TWh, la production d’électricité en 2015 est de 1,1 % supérieure à celle de 2014. La production métropolitaine n’est toutefois en hausse que de 0,5 %, soit 584 MWh. Alors que 2 000 MW d’énergie renouvelable de plus qu’en 2014 ont été ajoutés, ce sont 1 500 MW de production charbon qui ont disparu. Cette disparition est consécutive à la fermeture des six derniers groupes de production de 250 MW alimentés au charbon. En contrepartie, la filière gaz a augmenté de près de 55 % par rapport à l’année précédente du fait des faibles températures du début d’année.
Ce sont 895 MW de puissance solaire supplémentaires qui ont été raccordés, ce qui porte à près 6 200 MW le parc solaire installé. Une bonne partie de la hausse de production du parc solaire est liée à la mise en service du site photovoltaïque de Cestas en Gironde, le plus important d’Europe.
Si le parc hydraulique affiche une baisse de production de 13,7 % par rapport à 2014, c’est pour la simple raison que l’année 2015 a été marquée par une pluviométrie nettement inférieure. En dehors de cette comparaison quelque faussée par une année 2014 très pluvieuse, la production d’énergie d’origine hydraulique reste stable depuis les années 1980.
Concernant l’éolien, le seuil historique des 10 000 MW a été dépassé en 2015, ce qui confirme la reprise constatée en 2014. La poursuite des investissements dans le secteur de l’énergie verte est notamment due à la sécurisation du dispositif tarifaire très influant sur les investissements. La disparition progressive de certaines contraintes réglementaires joue également dans la progression du développement de l’énergie verte basée sur l’éolien.
Par rapport à 2014, la production éolienne a progressé de 23,3 % (soit 21,1 TWh). Un bon point pour le marché de l’électricité est que la puissance de production a dépassé les 5 500 MW sur tous les mois de l’année. Le record de production horaire en éolien a été atteint le 29 mars à 13 h avec 8 266 MW.
La deuxième partie abordera les échanges transfrontaliers et l’effacement
0 commentaires