Nous en parlons dans de nombreux articles, nous sommes à un versant plus que déterminant pour le monde de l’énergie. La transition énergétique passe par de nombreux mouvements tels que l’électrification des secteurs (mobilité, bâtiments, etc), la suppression de certaines centrales nucléaires… et l’augmentation des énergies renouvelables dans le mix énergétique français (entre consommation et production). A l’heure actuelle, plusieurs outils sont utiles pour passer la transition énergétique, comme les Garanties d’origine (GO). La GO est le seul certificat qui trace l’énergie depuis sa source jusqu’au réseau. On connaît bien le principe pour l’électricité. Il est similaire pour le gaz. Mais voici qu’un nouvel entrant se présente : le certificat vert. Décryptage.
Le biométhane : nouveau certificat vert
Le biométhane est du gaz 100% renouvelable. Ce sont des déchets issues de l’industrie agro-alimentaire, de la restauration collective, de l’agriculture ou encore des boues de stations d’épuration, entre autres. Ces déchets sont collectés, triés, brassés puis mis dans un méthaniseur. Après mélange, les déchets seront chauffés pour devenir du biogaz, grâce à la fermentation des bactéries.
GRDF odorise et contrôle le biogaz pour devenir du biométhane. Le gaz peut ensuite être injecté dans le réseau gazier.
Dispositif du biométhane : nouveau certificat vert
Aujourd’hui, la capacité des méthaniseurs est de 5,1 TWh/an au 30 juin 2021, avec une progression de 26% par rapport à 2020. L’objectif de production fixé par la PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Energie) s’élève à 6 TWh en 2023. A priori, il pourrait être atteint dès la fin de l’année 2021. Les scénarios prospectifs (bas et haut) de l’ADEME (Agence de la transition écologique) prévoient que 500 à 1000 sites injectent du biométhane d’ici 2030.
Afin de développer la part de biométhane dans le mix gazier français, le projet de loi Climat et Résilience prévoit la mise en place de certificats verts qui viendraient compléter les certificats de garanties d’origine du gaz, respectivement destinés aux producteurs et aux consommateurs.
Ces certificats, destinés aux producteurs, soutiennent la production de biométhane et permettraient de respecter l’objectif de l’industrie gazière qui est de 100% du gaz soit renouvelable ou décarboné en 2050. Ce dispositif assure aux producteurs une vente à un tarif fixé sur une durée de 15 ans (ce qui pourrait être contraignant pour les fournisseurs). Le tarif est compris entre 64 et 139€/MWh en fonction de la taille de l’installation de biométhane et de la nature des déchets.
Les producteurs de biométhane sont à 80% des agriculteurs, ce qui leur permet d’avoir un complément de rémunération. Grâce à cela, ils s’assurent un revenu qui ne serait pas -quasi- inatteignable avec leur seule activité agricole.
Le biométhane est identique au gaz naturel en termes de capacité. A titre de comparaison, il serait plus simple de passer à un mix énergétique avec une majorité de biométhane et une minorité de gaz naturel, que de passer à une électricité à majorité renouvelable.
La mise en place de ce certificat vert reste assez vague, des réponses sont attendues pour décembre 2021. Affaire à suivre – surtout en raison du risque de confusion entre GO d’un côté et certificat vert de l’autre.
WattValue, le partenaire des entreprises pour vous aider dans la transition énergétique
Pour les entreprises qui le souhaitent, nous offrons la possibilité de certifier que tout ou partie de leur consommation d’énergie provient de sources renouvelables françaises et à faible impact environnemental. En tant qu’entreprise labellisée « B Corp », WattValue fait le choix de reverser une partie du chiffre d’affaires issu de son service d’électricité renouvelable au projet « Sites Rivières sauvages » qui œuvre pour la protection des dernières rivières sauvages d’Europe et leur biodiversité.
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