Le gouvernement, par l’intermédiaire de la ministre de l’environnement, a clairement affiché son ambition de développer l’utilisation des énergies renouvelables. Les objectifs auprès de la communauté européenne sont clairs. Malheureusement, les dernières statistiques du Commissariat Général au développement durable montrent qu’ambitions et réalisations se heurtent au principe de réalité. Comme c’est la coutume en France, trop de lobbies, de règles, d’intérêts particuliers ou d’incertitudes sur les lois se traduisent par un décrochage.

Que disent les chiffres sur les énergies renouvelables ?

« La part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie en France s’élève à 14,9 % en 2015, d’après des estimations provisoires, en progression régulière depuis une dizaine d’années ». Effectivement, la tendance est là, avec une progression de presque 50% en 10 ans. Là où le bas blesse, c’est qu’il faudrait la même progression sur les 5 prochaines années. Or, tendanciellement, la courbe se désolidarise de l’objectif.
Courbe énergies renouvelables dans le temps.

De plus, la croissance, à ce jour, a été portée d’abord par les biocarburants, dont le bilan global est loin d’être aussi bon qu’attendu (1ère génération de bio-carburant – voir S&V 1188 d’Août 2016 sur « les chiffres qui accablent »).

Et l’électricité renouvelable ?

L’objectif est rempli à 87%. Porté par l’éolien et le photovoltaïque. La part de l’hydroélectricité baisse mécaniquement, les emplacements propices au développement de l’hydro étant plutôt rares. Néanmoins on peut s’inquiéter du retard de près de 8 ans des parcs éolien offshore. Prévus initialement en 2012, la production pourrait démarrer en 2020… C’est d’autant plus regrétable que d’autres pays avancent à marche forcée. Nos voisins britanniques viennent de donner leur aval pour Un projet de 300 éoliennes offshore, un projet privé d’installation de turbines pour une capacité de 1,8GW (soit peu ou prou un EPR).

De l’utilisation de la directive 2009/28/CE du Parlement européen

Objectifs, outils, solutions font parti intégrante de la directive européenne. Un de ces outils est malheureusement pour la plus grande part, ignoré des acteurs de l’économie française qui pourraient contribuer au développement des EnR : la Garantie d’Origine (GO). Bien utilisé, c’est un système vertueux. A la sortie de la COP21, beaucoup d’entreprises ont annoncé utiliser de la GO pour garantir l’origine renouvelable de leur électricité ; c’est un petit pas. Il est néanmoins à parier que ces GOs sont en majorité d’origine nordique ou correspondent à de la production de grands barrages hydro, sans contrepartie environnementale. Tous les acteurs de l’économie réelle peuvent contribuer à créer ce cercle vertueux. Petite ou grande entreprise, contactez nous pour en savoir plus sur la Garantie d’Origine ou pour participer à nos appels d’offres électricité Wattunity : de 25 à 100% de votre électricité sera d’origine renouvelable. La moitié de nos clients ont fait ce choix.