Les phénomènes de sécheresse et de canicules se sont succédé au cours de l’été 2022. En conséquence, seulement 9,7 millimètres de précipitations ont été enregistrés en France métropolitaine en juillet, soit 84% de moins par rapport aux normales de saison. La production des centrales hydroélectriques en est fortement impactée. L’impact climatique touche le marché des énergies renouvelables.
Sécheresse historique de l’été 2022
L’Europe est frappée par une sécheresse historique depuis plusieurs semaines. Suite au manque de précipitations cet hiver et des périodes de canicules importantes, le continent européen est en condition d’alerte continue depuis le mois de juin. La végétation et les cultures sont affaiblies par le manque d’eau : 46% du territoire présente un déficit important d’humidité du sol. Les fleuves et les rivières sont asséchés. En France, tous les départements sont en état d’alerte sécheresse : 4 en vigilance, 9 en alerte, 38 en alerte renforcée, 46 en crise. Des restrictions d’eau sont mises en place progressivement, avec une priorité des prélèvements d’eau pour la santé, la sécurité civile, l’approvisionnement en eau potable et la salubrité.
Réchauffement climatique : mois record
Juillet a été un mois record : c’est le deuxième mois tout mois confondus le plus sec jamais enregistré depuis le début des mesures en 1959. C’est aussi le mois de juillet le plus sec avec un déficit de précipitations de 84% par rapport à ces 30 dernières années. Le réchauffement climatique nous fait vivre une sécheresse exceptionnelle. Bien qu’en Allemagne les réserves ont pu se reconstituer à nouveau, cette situation conduit à des conflits d’usage de l’eau. Des restrictions commencent à être mises en place, et des riverains s’opposent à l’arrivée d’une entreprise qui menacerait leurs besoins en eau. Dans certaines zones isolées du sud et de l’est, l’humidité du sol est plus faible que la moyenne pluriannuelle. En Espagne, les forts épisodes de chaleur ont fait baisser les réserves en eau, qui sont à 46% de leur capacité contre 66% en moyenne ces 10 dernières années. Le Pô, principal fleuve d’Italie, a atteint un niveau de gravité de sécheresse le plus élevé. Les pays d’Europe les plus touchés se situent au centre du continent.
Le réchauffement climatique se ressent par des épisodes de sécheresse et canicules plus fréquents, plus intenses et plus longs. Le changement climatique a un effet sur le marché des énergies renouvelables, dépendantes du climat.
Impact climatique sur le marché des énergies renouvelables
A l’époque, l’énergie hydraulique servait à la production de farine et d’autres tâches agricoles ou industrielles. Aujourd’hui, 13% de la production totale de l’électricité en France provient de centrales hydroélectriques. C’est la deuxième source de production d’électricité derrière le nucléaire. C’est aussi la première source de production d’électricité renouvelable dans l’Hexagone, devant l’éolien. Elle représente une production annuelle d’environ 60 TWh. L’hydroélectricité est très développée dans le territoire de par le contexte géographique. Pourtant, elle voit sa production s’affaiblir à cause du réchauffement climatique. L’assèchement des fleuves et des rivières a un impact sur la production des centrales hydroélectriques. Des baisses de production ont été enregistrées ces dernières semaines, allant jusqu’à 30%. La production d’hydroélectricité par les barrages d’EDF a chuté de 60% depuis le début de l’année. La baisse du niveau d’eau dans les centrales est tellement importante que certaines centrales hydroélectriques ont dû fermer. La Norvège, qui s’alimente en électricité avec plus de 95% par de l’hydroélectricité, a vu sa production d’Etat chuter de 22%. L’impact environnemental touche donc directement le marché des énergies renouvelables.
Que peut-on attendre à court et moyen terme de l’hydroélectricité ?
Il est encore trop tôt pour faire des prévisions sur l’avenir de la production d’hydroélectricité, car les impacts environnementaux du réchauffement climatique s’accélèrent. D’après le rapport Futurs énergétiques 2050 du Réseau de Transport d’Electricité français, la production hydraulique ne pourra que très peu augmenter. Le potentiel est très déjà très exploité, il y a « peu d’opportunités supplémentaires à long terme » selon ce rapport. Au contraire, les craintes sur l’évolution de la ressource en eau au vu du contexte climatique et les conflits d’usage laissent présager d’une tension dans le secteur.
Qu’en est-il pour les autres énergies renouvelables en Europe ?
En matière de consommation, la Suède est sur la plus haute marche du podium : c’est le pays d’Europe qui intègre le plus d’énergies renouvelables dans sa consommation finale d’énergie. En 2020, 60% de sa consommation provenait de ces énergies vertes. En deuxième position se trouve la Finlande avec une consommation de 44%, suivie de près par la Lettonie avec 42%. La France, elle, consomme 19% d’énergie à base d’énergie verte, en dessous de la moyenne européenne qui est de 22%. Malte, le Luxembourg et la Belgique ont les proportions les plus faibles d’énergies renouvelables dans leur consommation finale. Plus de 75% des émissions de gaz à effet de serre de l’Union Européenne sont causées par la production et la consommation d’énergie. Pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, il est nécessaire de décarboner le système énergétique. Pour cela, le pacte vert issu de la commission européenne implique d’atteindre 40% d’énergies renouvelables dans la part des énergies de l’UE. Le scénario envisagé est donc une forte progression du marché des énergies renouvelables.
Positionnement des pays sur le marché des énergies renouvelables
Pour cela, le photovoltaïque est une filière amenée à se développer très fortement. L’étude Les futurs énergétiques 2050 envisage une multiplication de 7 à 20 des capacités photovoltaïques en France. L’éolien, qui est la deuxième filière de production d’électricité renouvelable après l’hydraulique, se développe progressivement. En France, 1 à 1,7 GW est fourni en plus par an par l’éolien, tandis qu’en Allemagne le rythme dépasse les 3 GW par an. A l’échelle européenne, le marché des énergies renouvelables évolue pour représenter 70% de la production totale d’électricité en Europe, à la place des énergies fossiles. En fonction du contexte géographique, certains pays européens vont privilégier le photovoltaïque : les pays du Sud comme l’Italie et l’Espagne. Les pays du Nord s’appuieront plutôt sur l’éolien, tels le Danemark et l’Irlande.
Il est nécessaire pour chaque pays de prendre en compte le climat et son évolution pour mieux développer ses énergies renouvelables, et atteindre l’objectif de neutralité carbone de l’Europe.
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