EDF (Électricité de France), producteur et fournisseur historique d’électricité en France et Europe, est un établissement public depuis 1946. La nationalisation d’EDF a permis, à la sortie de la Seconde Guerre Mondiale, un redressement et une modernisation industrielle à la France. Dans les années 70, EDF s’est spécialisée dans l’emploi massif du nucléaire. Jusqu’en 2000, EDF avait le monopole de l’électricité, et reste tout de même leader sur le marché de l’électricité. À l’heure actuelle, un projet de scission d’EDF est en cours de discussion. On se demande donc dans le secteur de l’électricité : quel futur pour EDF ? Et pourquoi je dois m’y intéresser ?
La position actuelle d’EDF
EDF a très fortement contribué au développement de l’électricité en France et à l’international, en étant le deuxième producteur d’électricité au monde derrière China Energy. Ce développement et sa position ont engendré des investissements très importants, ce qui lui vaut des dettes. Et les bénéfices ne sont pas à la hauteur des besoins.
Aujourd’hui, l’établissement doit continuer d’investir dans des projets d’envergures, tant sur les projets nucléaires avec les rénovations nécessaires aux 58 réacteurs nucléaires en activités (coût estimé à 55 milliards d’euro d’ici 2025) mais également les coûts liés aux chantiers des nouveaux EPR : de Flamanville, dont les coûts ne font qu’augmenter atteignant aujourd’hui 12 milliards d’euros (initialement prévu à 3,3 Mds d’euros), et d’Hinkley Point, qui pourrait coûter jusqu’à 25,4 milliards d’euros au total, d’après les estimations EDF. L’ensemble de ces investissements fragilise fortement le fournisseur historique, qui ne peut supporter financièrement son parc électrique actuel. Mais alors, en électricité : quel futur pour EDF ? Pour info : à l’heure actuelle, l’État détient 83,7% d’EDF.
Le projet de scission, dit « Projet Hercule »
Le projet de scission d’EDF, appelé Projet Hercule, a pour objectif de privatiser une plus grande partie des activités d’EDF. Plus précisément, l’idée est de rendre privé, par le biais de filiales, le secteur commerce, « Énergies Renouvelables » et gestionnaire de réseaux, et de nationaliser la partie « Nucléaire », soit le secteur demandant le plus d’investissements.
Le projet Hercule est en cours de discussion depuis le début du mandat d’Emmanuel Macron, mais il se concrétise et questionne le grand public depuis 2019. En répartissant de cette manière, l’État prouve bien que le nucléaire pose problème mais n’est pas prêt à céder la branche. Seulement, la question posée est : que va-t-il se passer pour les contribuables ? Un groupe privé ne peut pas rendre autant de services gratuits (ou presque) qu’un établissement public. La dernière problématique est : qu’adviendra-t-il de l’ARENH* ? *Le système qui permet aux fournisseurs alternatifs de bénéficier de l’énergie nucléaire qui appartient à EDF.
Qu’en dit la Commission Européenne ?
Actuellement, une nouvelle version de l’ARENH est en cours de discussion entre EDF, le gouvernement avec des recommandations de la CRE (Commission de Régulation de l’énergie). Cette réorganisation et la refonte de l’ARENH montrent un début de mise en application du projet Hercule. Cela pourrait donc être bien parti. Par ailleurs, la Commission Européenne (CE) est directement partie prenante. En effet, la CE, basée à Bruxelles, n’est pas prête à valider ce qu’elle perçoit comme un plan de sauvetage proposé par l’État Français et insinue assez explicitement l’envie de démanteler EDF : « La position de la Commission Européenne consiste à privilégier une holding sans rôle opérationnel ni contrôle sur ses filiales et une indépendance entre celles-ci. Cette position entraînerait l’impossibilité de maintenir un groupe intégré et irait au-delà des exigences posées par les textes européens ».
Mais alors, pour le secteur de l’électricité : quel futur pour EDF ? L’objectif est donc de maintenir voire d’augmenter la concurrence sur le marché de l’électricité, mais sans tenir compte d’enjeux économique, écologique et industriels. Et cela risque de faire augmenter les factures d’électricité. Une chose qu’EDF et l’État souhaitaient à tout prix éviter. Une nouvelle incertitude vient donc se glisser dans le marché déjà fort complexe de l’énergie.
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