Quels impacts du marché de l’énergie sur l’électricité renouvelable ?
Chaque année, Observ’R et RTE nous proposent des baromètres sur l’électricité renouvelable en France en comparaison avec les années précédentes. Ils sont sortis quelques semaines auparavant et nous les avons étudiés. Le moins que l’on puisse dire est que la situation globale du marché et de la pandémie a bien impacté leur évolution. Mais pas que. Bien que quelques retards soient observés sur des filières, un changement de paradigme est bien en place et le développement du renouvelable a une certaine cadence. Analysons les trois énergies renouvelables (ENR) principales en France.
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Etat des lieux de l’électricité renouvelable en 2021 et impact du marché
Les tensions sur le marché de l’énergie n’ont pas aidé au développement et à la démocratisation des énergies renouvelables. D’ailleurs, les décisions politiques n’ont pas été en faveur de l’écologie à l’échelle mondiale. Constat fait entre autres lors de la COP 26. Malgré l’urgence de se mettre au vert, de nombreuses attentes n’ont pas abouti. On pense notamment aux ambitions de développement des filières renouvelables qui prennent du retard, des acceptations de certaines énergies dans la taxonomie verte. Mais lorsqu’on regarde en détail l’évolution des trois filières renouvelables principales, le constat peut aussi être positif.
L’électricité renouvelable en 2021 : focus sur l’énergie éolienne
Nous le savons, ce secteur fait particulièrement débat. Et pour cause : il est un très bon vecteur d’énergie mais dépendant de la météorologie et peut aussi être néfaste sur la biodiversité. Nous en parlons en détail dans l’article “l’éolien, des hauts et débats”.
La puissance d’électricité installée au 31 décembre 2021 s’élève à 18,783 GW. La croissance est en baisse puisqu’on constate un chiffre similaire l’année précédente. Au total, on comptabilise une production de fourniture d’électricité éolienne de 36,8 TWh sur l’année 2021. L’objectif national pour 2023 est de bénéficier de 24,1 GW de puissance électrique installée. A l’heure actuelle, il nous reste 22,1% de l’objectif à atteindre. Et pour 2028, 2,6GW de puissance supplémentaire doivent être installés par an.
Aujourd’hui, nous savons que 76% des français sont favorables au développement de la filière mais que l’acceptation des populations locales est moins évidente. Et que l’éolien est l’un des piliers de la transition énergétique. La problématique de l’impact sur la biodiversité et sur le recyclage des matériaux – que les climatologues et les activistes pointent – se pose mais pas seulement. La limite du foncier doit également être prise en compte.
En somme, une filière d’avenir mais dont la croissance peut être limitée dans l’avenir à cause de contraintes sociales et environnementales.
L’électricité renouvelable en 2021 : focus sur l’énergie photovoltaïque
L’électricité photovoltaïque fait largement moins débat que la filière éolienne. En effet, développée pour l’autoconsommation à la base, elle entre dans la loi climat et résilience ainsi que dans la RE2020 avec l’obligation de solariser (et/ou de végétaliser) au moins une partie des constructions neuves.
Aujourd’hui elle compte pour 6,5% de la puissance électrique totale installée en France (l’éolien représente 8% de la puissance installée). Et ce chiffre a de fortes chances d’augmenter d’ici les prochaines années avec son fort développement. La puissance installée en décembre 2021 s’élève à 13,067GW avec un objectif fin 2023 à 20,1GW. Un peu moins de 7GW doit être installé en deux ans pour tenir l’objectif. Vu les ambitions, cela devrait être faisable. A condition tout de même de ne pas être trop impacté par l’augmentation du prix des modules, qui a pris 20% en 2021 et remettrait en cause l’équilibre économique des projets. Pour les prochains mois, nous sommes également face à un ralentissement de la croissance dû au ralentissement des livraisons, liée à un manque de disponibilité du matériel.
Comme pour l’éolien, on rencontre aussi des oppositions locales à la mise en place de projets photovoltaïques. Les arguments pointent la (non) disponibilité du foncier ou l’artificialisation des sols. Bien que certaines conditions ne soient pas favorables au développement de la filière, il n’en reste pas moins un bilan positif pour l’année 2021. Et toujours bon espoir que l’électricité photovoltaïque progresse pour ces prochaines années.
L’électricité renouvelable en 2021 : focus sur l’énergie hydraulique
La filière hydraulique fait partie d’un des volets principaux de la transition énergétique. Elle n’en fait pourtant pas moins débat. Au contraire. Cette énergie est la meilleure source de stockage d’électricité renouvelable dont la France dispose. Aujourd’hui, elle représente 13,2% de la consommation d’électricité française et dispose de 2300 centrales hydroélectriques sur le territoire national. Cela la place en numéro 1 des énergies renouvelables dans le mix énergétique français. Sa flexibilité en fait sa force d’où une forte attente de la part de l’Etat.
Avec une puissance installée en décembre 2021 s’élevant à 25 718 MW, l’objectif 2023 s’élève à 25,7 GW et un objectif de capacité en 2028 de 26,4 à 26,7 GW. Les enjeux ont beau être importants, il reste compliqué de faire évoluer le parc hydraulique même si certains acteurs annoncent un gisement de 25% de puissance en plus.
En effet, les infrastructures nécessitent à la fois des investissements économiques importants, des impacts environnementaux négatifs dans la majorité des cas, et une maîtrise technique forte. De nombreux obstacles, souvent justifiés, bloquent le développement de la filière.
Elle est tout de même incluse dans le scénario du futur énergétique de RTE. Des associations telles que Rivières Sauvages, dont WattValue est partenaire, permettent de préserver les rivières sauvages de France et donc sélectionner le foncier disponible (ou pas !). Et des cadres de financement sont ouverts notamment par la taxonomie verte.
Quel avenir pour les renouvelables ?
Il est clair que sans soutien du public, le développement des énergies reste limité. Il faut à la fois une acceptation des technologies, territoriale, nationale et internationale, avec une validation de transition énergétique (et écologique de manière globale) et des avancées techniques pour satisfaire l’ensemble des parties prenantes. Par ailleurs, la démocratisation des contrats en Power Purchase Agreement est une réelle opportunité pour le marché. Dans le contexte de marché actuel, il est difficile de prévoir l’avenir, essayons de maintenir les objectifs au vert !
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Pour les entreprises qui le souhaitent, nous offrons la possibilité de certifier que tout ou partie de leur consommation d’énergie provient de sources renouvelables françaises et à faible impact environnemental. Nous pouvons également accompagner les entreprises qui souhaitent avancer sur l’achat direct d’énergie auprès des producteurs (PPA). En tant qu’entreprise labellisée « B Corp », WattValue fait le choix de reverser une partie du chiffre d’affaires issu de son service d’électricité renouvelable au projet « Sites Rivières Sauvages » qui œuvre pour la protection des dernières rivières sauvages d’Europe et leur biodiversité.
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