Dans notre précédent article, nous parlions de la tendance des énergies renouvelables : est-ce la solution face aux enjeux du développement durable ? En pratique, cela reste difficile à mettre en place. C’est pour cela que l’État a déterminé des mesures, afin de développer les énergies renouvelables et de les encourager même si ces ils demanderont à être confirmés voire accélérés à la sortie du confinement. Mais certains acteurs ne sont pas toujours conciliants face à ces démarches.
Des mesures nationales pour des objectifs internationaux
17 objectifs de développement durable ont été établis afin de répondre aux enjeux internationaux. Ceux-ci sont interconnectés et concernent les inégalités, la paix, la justice, etc. ainsi que la dégradation de l’environnement et le climat. Ces deux derniers points concernent le marché de l’énergie.
Sur le plan européen, un Pacte Vert, le « Green Deal » est validé par la Présidente de la Commission Européenne Ursula Van Der Leyen. La feuille de route annonce notamment une réduction des émissions de gaz à effet de serre, en ayant pour stratégie de valoriser un maximum les énergies provenant de sources renouvelables.
Pour y répondre à ces directives internationales et européennes, le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire a développé un Programme Pluriannuelle des Énergies (PPE). Il constitue le fondement de l’avenir énergétique français et porte sur une énergie plus sobre et plus efficace. Quels sont les priorités d’action ?
- « Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% entre 1990 et 2030 ;
- Réduire fortement la consommation finale d’énergie (-20% en 2030) et en particulier la consommation d’énergies fossiles (-40 % en 2030) ;
- Porter la part des énergies renouvelables à 33% de la consommation finale brute d’énergie en 2030 ;
- Réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50% à l’horizon 2035. »
Pour info : Les objectifs vont prendre du retard. La crise sanitaire que le début 2020 connaît a bloqué tous les projets concernant les énergies renouvelables. Ce point fera partie de notre prochain article
Le but de la PPE est de devenir neutre en carbone d’ici 2050. Sur le papier, tout va bien. Mais cela n’en fait pas des objectifs réalisables selon tous les acteurs du monde de l’énergie. Pourquoi ?
Des acteurs peu conciliants
Un bouquet énergétique totalement décarboné est un objectif faisable si l’on veut retourner à « l’ère moyenne-âgeuse » selon un spécialiste Carbone, pour ne pas le citer. Pour que nos modes de vies de soient pas complètement bousculés, il faut trouver les technologies nécessaires pour répondre à notre besoin énergétique et à l’équilibre de consommation que l’on doit avoir. Et ces technologies ont également un coût. À la fois humain et financier.
Les producteurs d’énergie nucléaire ne sont pas non plus favorables à ce changement. 6 EPR sont en cours de construction, malgré les problèmes sur les chantiers ainsi que les retards de plusieurs années engendrés. Par ailleurs, la filière nucléaire cherche, dans son laboratoire aixois, une méthode pour utiliser la fusion à la place de la fission. Avec ce procédé, il n’y aurait plus de problème de traitement de déchets et alors, cette énergie serait beaucoup moins polluante et peu émettrice de CO2.
Les producteurs et fournisseurs d’énergie fossile quant à eux auraient également beaucoup à perdre. L’utilisation des fossiles est simple et peu coûteuse (et la chute des cours actuels ne les rend que plus attractifs), cela permet de produire directement l’électricité et de la consommer instantanément, l’équilibre production/consommation électrique est alors maîtrisé en France.
Ce ne sont pas les seuls acteurs ayant des réticences face au changement de paradigme que nous sommes en train de vivre. Ces derniers acteurs sont influencés par l’aspect « politique » des énergies. D’autres acteurs, personnes morales comme physiques, ont des réticences disant que les énergies renouvelables seraient autant, si ce n’est plus, destructeurs de l’environnement par rapport à l’énergie fossile et nucléaire. Dans un article, nous avons abordé le sujet de l’impact des centrales hydrauliques sur l’environnement. Elles pouvaient modifier si ce n’est détruire des écosystèmes et émettre du gaz à effet de serre. Alors certes, certains modes de production d’énergie renouvelable ne sont pas totalement neutres en carbone mais cela reste bien plus faible que les énergies fossiles et cela ne dégage pas des tonnes astronomiques de déchets ingérables et radioactifs.
Certes, nous devons trouver des solutions technologiques pour faire face aux changements énergétiques qu’on ne peut, pour la planète, éviter. En attendant de concilier les divergences d’opinion, nous pouvons tous faire des efforts certains quant à nos modes de consommations.
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« Alors certes, certains modes de production d’énergie renouvelable ne sont pas totalement neutres en carbone mais cela reste bien plus faible que les énergies fossiles et cela ne dégage pas des tonnes astronomiques de déchets ingérables et radioactifs.. »
Qu’est ce qu’il ne faut pas lire!
Bonjour M. Bourdot,
Merci pour votre remarque. Cela fait justement partie du débat :
– Certains ne jurent que par les énergies renouvelables
– D’autres pensent que le monde ne peut pas fonctionner correctement sans énergies fossiles et sans énergie nucléaire
– Et les derniers pensent qu’il faut un mélange des trois énergies (renouvelables, fossiles et nucléaire).
A chacun sa position et ses arguments, qu’en pensez-vous ?
Au plaisir d’en discuter,
Camille Gourin