Chaque année, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, RTE, publie un bilan de la situation électrique en France. Dans son bilan électrique de l’année 2018, le gestionnaire met en avant des éléments importants de la situation énergétique française et notamment le fait que le mix électrique est décarboné, de plus en plus vert et que la France est devenue le principal exportateur d’électricité en Europe. Dans cet article intitulé « Quel bilan électrique pour la France en 2018 ? », nous décryptons pour vous les principaux éléments de ce bilan.
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Comment se structure le marché de l’électricité en France ?
Le marché de l’électricité en France se décompose en quatre activités distinctes que sont : la production, le transport, la distribution et la fourniture.
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Quelle production électrique pour la France en 2018 ?
Dans son bilan électrique 2018, RTE met en lumière que le mix électrique français est l’un des plus décarbonés au monde. D’après le bilan, le mix français comporte 90 % d’énergie non-carbonées. À titre d’exemple, au cours de l’année passée, les centrales électriques françaises ont émis 37 g de CO2 / kWh contre 480 g de CO2 / kWh et 380 g de CO2 / kWh pour l’Allemagne et l’Italie.
Le gestionnaire souligne également que le parc de production français est un atout non-négligeable pour la stratégie bas carbone mise en place par le Gouvernement.
En 2018, le parc de production électrique français (capacités installées) était réparti de la façon suivante :
(Source : bilan électrique 2018, RTE)
Cela signifie donc que le bilan faible en émission de CO2 en France est possible en partie grâce à l’énergie nucléaire bien qu’il y est une tendance à la hausse également du côté des énergies renouvelables. Cela soulève de réelles questions car le nucléaire représente des risques incontestés pour l’environnement (pollution, gestion des déchets) mais également économiques (entretien et le développement de centrales de nouvelle génération).
Concernant la production électrique en 2018, elle était répartie de la façon suivante :
(Source : bilan électrique 2018, RTE)
Il faut bien faire le distinguo entre les capacités installées, autrement dit, la puissance et la production propre à chaque filière, autrement dit, l’énergie. La puissance est exprimée en Watt (W) alors que l’énergie est exprimée en Wattheure (Wh). Cela signifie qu’une puissance est une capacité disponible alors que l’énergie c’est le fonctionnement de cette puissance donnée pendant une heure. De plus, la différence est également due à des différences notables de facteurs de charges propres à chaque type de production.
Par exemple, les centrales nucléaires ou bien les centrales thermiques à flamme ont la possibilité de fonctionner une grande partie de l’année et de réaliser des arbitrages en fonction des prix du marché ainsi que du coût opérationnel (OPEX). Alors que, les énergies renouvelables sont dépendantes des conditions météorologiques qui impactent directement la production d’énergie et ne donne que peu d’alternative avec les technologies émergentes de stockage.
Une percée des énergies renouvelables
Un des autres éléments mis en lumière par le bilan électrique 2018 de RTE c’est la percée des énergies renouvelables dans le mix électrique français. Comme l’indique RTE, cette percée des énergies vertes n’est possible que grâce aux mécanismes de soutiens mis en place par l’État dans le cadre de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE).
En 2018, les énergies renouvelables ont permis d’assurer près de 20 % de la production électrique nationale grâce à une hausse des capacités installées disponibles (solaires et éoliennes essentiellement) ainsi qu’une hausse de la production hydraulique historique. Bien que la croissance des énergies renouvelables, la France est néanmoins très dépendante de l’énergie nucléaire.
D’un point de vue réglementaire, cela est inscrit dans l’article L 311-10 du Code de l’Énergie. Cet article prévoit que l’Etat doit mettre en place :
- pour les installations de grande taille : des appels d’offres
- pour les installations de petite taille : des guichets
Ces appels d’offres et ces guichets doivent permettre soit de remplir les objectifs fixés dans le cadre de la PPE, soit de rattraper le retard propre à chaque filière.
La France redevient le premier exportateur d’électricité en Europe
En 2018, la France est redevenue le premier pays au sein de l’Union Européenne (UE) à exporter de l’électricité. En raison de nombreux partenariats d’interconnections de réseaux électriques entre différents pays, la France échange son électricité avec ses voisins de façon ponctuelle. En 2018, la France disposait d’un solde de 60,2 TWh (dont 86,6 TWh exportés et 29,1 TWh importés).
Dans son bilan, RTE met en lumière que le mix électrique français contribue significativement à la fois à la sécurité d’approvisionnement en France ainsi qu’à l’amélioration de la balance commerciale du pays. Pour rappel, la France est un pays importateur de pétrole et de gaz naturel. Suite à cela, la facture énergétique de la France s’est élevée à 46 milliards d’euros. Les exportations d’électricité ont permis d’atténuer cette facture de 2,8 milliards d’euros et donc le déficit généré.
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